Depuis l’apparition du plastique dans notre quotidien, dans les années 1920, les déchets que nous produisons ont aussi évolué : la matière plastique présente des avantages d’utilisation mais est un véritable danger pour les organismes vivants.
Avant la
révolution industrielle, les outils et matériaux étaient conservés et
réutilisés pendant plusieurs générations (pots à lait, bassines en
zinc, outils de travail, sacs et paniers…). Les contenants étaient
consignés ou réutilisés (les bouteilles en verre, les pots en terre…)
et on donnait aux animaux de la ferme, les déchets biodégradables
ou organiques (épluchures, os, arrêtes, restes de nourriture…). En
ville, ils constituaient déjà un problème de salubrité mais la quantité
était moins importante.
Les
couverts jetables, les lingettes, les mouchoirs en papiers que l’on
n’utilise qu’une fois, alourdit notre poubelle et recouvre des zones
naturelles pendant des années sous forme de décharges (ou centres
d’enfouissement technique), ou bien polluent l’air que nous respirons
en brûlant dans des incinérateurs !
La
révolution industrielle a apporté à notre civilisation un haut niveau
de confort, de sécurité et de facilité, mais aussi des produits
toxiques et dangereux : piles, batteries, huiles, peintures, colles,
produits d’entretien...
Au fait, de quoi est constituée notre poubelle ?
La
rudologie étudie les déchets (poids net journalier, hebdomadaire,
contenu et contenant…) ; elle permet d’évaluer comment réduire la
quantité de déchets et recycler tout ce qui peut l’être.
On distingue différentes qualités de déchets en fonction de leur devenir :
- Les déchets réutilisables,
comme les bouteilles en verre, les bocaux, les pots et boîtes solides,
métalliques… peuvent être lavés et utilisés à nouveau pour conserver de
l’eau et de la nourriture, ou autres rangements.
- Les déchets recyclables peuvent
être transformés (par la chaleur, le broyage) pour produire d’autres
objets de même matière, comme le papier, le carton, les vieux vêtements
(fibres de coton), les fibres plastiques, des gravats introduits dans
les matériaux de construction… Certains produits toxiques (huiles,
piles, peintures…) peuvent aussi être recyclés ; mais cela coûte
souvent très cher !
- Les déchets valorisables peuvent
être utilisés dans un but différent de son origine : les pots de
yaourts peuvent servir de bougeoir de décoration, les épluchures et
feuilles, herbes tondues peuvent être compostés et enrichir ensuite le
jardin… Des associations récupèrent les « encombrants »
(électroménager, matelas, vieux vélos, meubles, ordinateurs…) : elles
les démontent et trient les éléments par matériaux ; ces derniers sont
ensuite recyclés. Renseignez-vous près de chez vous !
Pour tous les déchets, qu’ils rentrent ou non dans ces catégories, il est primordial de réduire leur quantité à la source
: éviter les emballages et suremballages, réfléchir à l’utilité réelle
de tout achat, à sa durée de vie et son devenir lorsqu’il ne sera plus
utile…
Pendant une semaine, transformons-nous en rudologues ! C’est ICI .
Dans tous
les pays du monde, nous ne produisons pas tous des matières plastiques,
ni les mêmes déchets. Mais nous avons tendance à consommer de nombreux
produits emballés et importés des pays industrialisés ; par conséquent,
nous sommes tous confrontés au problème des emballages plastiques à éliminer !
Le plastique: une ressource non-renouvelable
Le
plastique et tous les composés issus de la pétrochimie, ont des
effets notables sur la santé humaine et les organismes vivants. De
plus, ils dépendent d’une ressource naturelle fossile, le
pétrole, qui est amené à disparaître d’ici 30 à 50 ans selon les
estimations : quand il n’y en aura plus, nous ne pourrons plus nous
procurer les objets, mais nous aurons de surcroît, des déchets à
détruire !
Cette
destruction demande de l’énergie : fossile ou nucléaire, la question de
l’énergie est extrêmement complexe… Actuellement, mieux vaut diminuer
nos besoins énergétiques et utiliser des énergies renouvelables comme
l’éolien, le solaire… (Cf. Article sur le changement climatique et
articles à paraître).
Le plastique: des effets destructeurs
Dans la
nature et l’océan, le plastique étouffe les plantes, les animaux qui
les avalent comme les tortues, les dauphins ou les oiseaux. Les animaux morts intoxiqués ou étouffés ainsi, se décomposent, mais le plastique présent dans leur ventre, lui, reste et fera ensuite d’autres victimes !
Un autre
exemple lié à la mer : les pêcheurs utilisent des filets de plus en
plus résistants en matière synthétique plastique. Lorsqu’ils perdent
leur filet au fond de l’eau, des animaux marins sont pris au piège pour rien et meurent inutilement ; ceci pendant des centaines d’années !
Le
plastique avec le temps et sous l’effet de la température, des chocs,
de l’érosion, se décompose en éléments de plus en plus petits jusqu’aux
particules minuscules qui s’accumulent dans le sable : 1/3 de la matière
organique contenue dans le sable est du plastique.
Le
plastique constitue une menace pour les espèces vivantes de la planète,
sa production et sa destruction doivent être pensées sur le long terme
pour favoriser les besoins et utilisations indispensables.
Nous avons
la possibilité d’influencer ces choix de production en choisissant des
produits naturels, des cabas et sacs résistants, des produits en vrac,
en évitant le suremballage…
Toutes vos bonnes idées sont à proposer à tous dans la rubrique « Gestes citoyens » !
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