Dans
de nombreux pays du monde, la pêche utilise des techniques de plus en
plus perfectionnées, des bateaux de plus en plus grands, et rapporte de
plus en plus de poissons, capturés de plus en plus profondément…
Malheureusement, ces pêches sont souvent accompagnées de captures involontaires de mammifères, oiseaux, tortues, ainsi que des espèces protégées.
De plus, ces pêches ne répondent pas toujours à la demande du
consommateur, habitué à trouver dans les supermarchés,
du poisson de tous horizons et à tous les prix. Il existe une
très forte concurrence entre les grosses embarcations de pêche
et les plus petits, et entre les pêcheurs de pays différents.
Alors tout le monde essaie de pêcher un maximum de poisson, en se
disant que s’il n’attrape pas ce poisson aujourd’hui, c’est son
concurrent qu’il l’attrapera demain et qu’il sera alors perdu pour
lui. Dans cette course à la capture, il arrive que la quantité
pêchée soit alors supérieure à la quantité attendue par les
commerçants. Les poissons invendus sont donc rejetés à la mer, témoins
du gaspillage d’une ressource vivante!
On est en train de vider l’Océan de ses poissons! Même l’emploi de
bateaux surpuissants et l’utilisation d’outils technologiques très
poussé (radar, sonar, GPS, hélicoptère, bateau frigorifique) ne permet
plus de réaliser les pêches miraculeuses dont se rappellent nos grands
parents. Le pillage de l’Océan se réalise à vitesse Grand V !
Pour préserver les stocks marins, il existe pourtant des règles simples à connaître et à appliquer :
-
Respecter la taille limite de capture :
en dessous de la taille indiquée, les poissons et autres animaux marins
n’ont pas encore atteint « l’âge » adulte et n’ont pas encore eu
l’occasion de se reproduire. S’il n’y a plus de naissance, l’espèce
risque alors de disparaître !
-
Rejeter tout animal marin chez lequel on peut voir qu’il porte des œufs et est sur le point de donné la vie. Car ce ne serait pas 1 mais des centaines d’animaux qui seraient sacrifier !
-
Ne pas capturer des animaux sur leur lieu de reproduction ou de ponte.
De nombreuses espèces marines se rassemblent chaque année autour d’un
même lieu et à une même période pour se reproduire. Il est alors facile
de les capturer, mais très risqué pour le futur car petit à petit, ces
poissons seront de moins en moins nombreux et le succès de leur
reproduction ne sera plus assurée. Le meilleur exemple est celui des
tortues qui viennent chaque année au même endroit où elles sont
nées pour à leur tour déposer leurs œufs.
Les 8 espèces de tortues marines sont à ce jour toutes protégées car leurs populations sont de plus en plus réduites…
A une échelle dramatique, le thon rouge
de Méditerranée est en voie de disparition ! Sa capture dans le détroit
de Gibraltar et la mer Méditerranéenne, alors qu’il arrive dans
cette mer pour s’y reproduire (entre mai et juin) est une aberration
qui ne s’explique que par les énormes profits financiers qui sont
réalisés. Une simple restriction passagère mais générale suffirait
pourtant à toutes les espèces en dangers, pour retrouver leurs
possibilités de renouvellement naturel et leur équilibre global dans
les mers et océans de la planète. En exemple, le mérou brun de
Méditerranée se faisant très rare, sa pêche est devenue interdite à
partir de 1986 sur les côtes françaises. Aujourd’hui, sa
population est rétablie et a retrouvé un niveau normal.
Si le sujet vous intéresse, une mini-enquête vous est proposé dans la rubrique "Jeux" .
Pour
un exemple de ce type d'enquête, vous pouvez consulter celle réalisée
par les citoyens de l'océan, dans le cadre des Mercredis de l'Océan
organisés par Acroporis: ici !
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